Enfin quelques vacances à Mindanao et plus particulièrement sur le point culminant des Philippines, avec ses 2954 mètres de hauteur, le mont Apo ! Ce volcan, maintenant parc national, est réputé assez accessible, en tout cas sur le papier. Mais cela nous a coûté, à Bruno, Louis-Marie, Hortense (trois autres volontaires aux Philippines) et moi, quelques bonnes courbatures, une déchirure musculaire et surtout quelques ongles en moins !
Les premières heures nous mettent tout de suite dans le bain avec la traversée d'un pont de singe, dont seulement deux ou trois bambous humides nous séparent des six mètres de vide sous nos pieds. Aux Philippines, ni le guide ni un quelconque panneau ne vous avertira du danger. C'est à vous de mesurer, judicieusement, le risque en fonction de vos capacités... De tout façon il faut bien avancer ! Le sac à dos qui avoisine les quinze kilos sera un autre handicap pour toute la durée du parcours.
C'est donc au terme de neuf heures d'ascension, et de nuit, qui nous arrivons au premier campement, qui n'est en fait qu'une simple clairière au milieu de la forêt primaire. Notre guide est à peine essoufflé. C'est un habitué du mont, et surtout il s’entraîne pour la course international qui se disputera une semaine plus tard. Il s'agit de grimper au sommet et de redescendre en moins de 24 heures. Pour la petite histoire, notre guide finira deuxième de la course ! Nous sommes donc entre de bonnes mains...
Le deuxième jour est un peu moins intense mais tout aussi spectaculaire. Nous quittons la forêt primaire pour traverser des fumerolles de souffres, qui laissent petit à petit apercevoir le sommet. Et finalement, en milieu d'après midi, nous-y sommes enfin ! La brume est déjà là et une forte pluie nous confine dans notre tente à peine imperméable. Après, une courte nuit et quasiment blanche pour ma part, c'est enfin la récompense. Un lever aux aurores nous offre un panorama de 360 degrés qui s'illumine peu à peu.
Puis vient le moment de la descente. Une très longue journée où les cuisses peinent à amortir le choc du sac à dos. Les dernières heures se feront sous une pluie torrentielle. Trempés jusqu'aux os, il nous faut alors ruser pour traverser, à plusieurs reprises, un cours d'eau dont le débit a dangereusement augmenté.
Une dernière surprise nous attend à l'arrivée avec une baignade dans des sources chaudes...un régal !
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