vendredi 27 mai 2011

Appel aux parrains !

Cela fait maintenant presque deux ans que l'idée avait été proposée.  Il s'en est alors suivi plusieurs visites pour étudier les besoins, la faisabilité... et le grand jour est enfin arrivé ! J'ai la chance d'ouvrir un nouveau programme de parrainages ! Souvenez-vous l'album photo Asipulo. C'est donc quinze écoliers philippins choisis par mes soins qui attendent un parrain en cette rentrée scolaire :







Jaybee BANGADON / 11 ans / grade 5










Raiza TAYABAN / 15 ans / High School 3



Luz PINAO-AN / 14 ans / grade 6










Jolibel DULNUAN / 14 ans  / grade 5






Qui-Robin BISTOL / 16 ans / High School 3






Jean KIMAYONG / 11 ans  / grade 5





Erlynda NALLIW / 12 ans / grade 6





Primalyn TAGTAG / 10 ans / grade 5





Dikela MANAGAD / 15 ans / High School 3






Kristol-Elani BELINGON / 12 ans / grade 5






Aldrin BUHONG / 10 ans  / grade 5








Chienlyn DOMIN-ONG / 13 ans / High School 2






Alien CATANGLAL / 11 ans  / grade 6






Avis aux parrains !

Alors pour vous donner une idée, voici un descriptif d'Asipulo :




lundi 23 mai 2011

Siffler en travaillant


"Philippines, Pays du Sourire"


Les typhons passent, les sourires demeurent... C'est réellement ce qui fait le charme et surtout la force des Philippins. Et d'autant plus lorsque l'on découvre ce que cache ce sourire.

Quoi qu'on en dise, les Philippins sont travailleurs. Pourtant effectuant bien souvent un travail harassant et fastidieux, c'est toujours dans la bonne humeur que le père de famille ira gagner ses maigres pesos de la journée. Et même si il en va parfois de sa survie. "Bahala na" comme dit le célèbre dicton philippin. Ce qui peut se traduire par "ainsi va la vie". Mais attention cela ne correspond pas à un état de lassitude ou de passivité. C'est plutôt une façon de dire: je ferais de mon mieux, et Dieu s'occupera du reste. A quoi bon se plaindre puisque de toute façon, tout cela me dépasse. Mieux vaut en rire !

Et c'est donc dans cet état d'esprit que le chauffeur de taxi manillais, par exemple, se lève, un jour sur deux, pour aller enchaîner vingt-quatre heures de conduite. Vingt-quatre longues heures durant lesquelles il tente de lutter contre la fatigue et le sommeil à grandes gorgées de boisson énergisante. Il n'est d'ailleurs pas rare pour le client de voir son chauffeur piquer du nez ou même parfois d'avoir à le secouer pour éviter l'accident. C'est sur le même rythme de vie qu'est calé celui du gardien de résidence par exemple. A cela s'ajoute souvent le fait que celui-ci a laissé sa famille en province pour partir gagner sa vie à la capitale et subvenir aux besoins de ses enfants. Et pourtant c'est toujours avec ce même sourire sincère et radieux qu'il gratifie les habitants de la résidence. Il n'y a pas si longtemps j'ai percé le secret du sourire de Joseph, le gardien de Parkwood où se trouve la maison Enfants du Mékong. Un terrible secret qui n'a cependant jamais réussi à détrôner sa mine radieuse. Joseph vient de Samar, une province particulièrement pauvre des Visayas, où il y a laissé ses deux filles et sa femme. Il n'y retourne qu'une à deux fois par an et partage alors un maigre quatre mètres carrés avec son collègue, ici à Manille. Mais jamais je n'aurais pu me douter qu'en plus de ça, Joseph est atteint d'un cancer et que n'ayant pas les moyens de se soigner, il prie pour qu'on lui accorde quelques années supplémentaires. C'est donc sourire aux lèvres qu'il enchaîne les gardes et envoie tous les mois une partie de son salaire à sa famille.

Les OFW (Overseas Filipino Workers) sont un autre exemple flagrant du courage des travailleurs Philippins. Il s'agit de plus de 9 millions de Philippins partis vivre et travailler à l'étranger. Beaucoup d'entre eux sont de simples aides domestiques, leurs diplômes n'étant pas reconnus à l'étranger, et envoient ainsi chaque mois, un par un, les dollars gagnés, à la famille restée sur le sol philippin. Ils sont considérés comme des héros par beaucoup de leurs compatriotes et je crois qu'ils en ont malheureusement la trempe. Comme ces 15 000 Philippins qui sont prêt à se sacrifier pour garder leur travail en Libye, refusant ainsi le billet de retour offert par leur gouvernement.

Pour terminer sur une note d'humour, voici une petite illustration de comment un Philippin effectue sa tâche d'agent de circulation. De quoi vous redonner le sourire avant de reprendre le travail !


dimanche 22 mai 2011

Mont Apo (album photo)


Enfin quelques vacances à Mindanao et plus particulièrement sur le point culminant des Philippines, avec ses 2954 mètres de hauteur, le mont Apo ! Ce volcan, maintenant parc national, est réputé assez accessible, en tout cas sur le papier. Mais cela nous a coûté, à Bruno, Louis-Marie, Hortense (trois autres volontaires aux Philippines) et moi, quelques bonnes courbatures, une déchirure musculaire et surtout quelques ongles en moins !
Les premières heures nous mettent tout de suite dans le bain avec la traversée d'un pont de singe, dont seulement deux ou trois bambous humides nous séparent des six mètres de vide sous nos pieds. Aux Philippines, ni le guide ni un quelconque panneau ne vous avertira du danger. C'est à vous de mesurer, judicieusement, le risque en fonction de vos capacités... De tout façon il faut bien avancer ! Le sac à dos qui avoisine les quinze kilos sera un autre handicap pour toute la durée du parcours.
C'est donc au terme de neuf heures d'ascension, et de nuit, qui nous arrivons au premier campement, qui n'est en fait qu'une simple clairière au milieu de la forêt primaire. Notre guide est à peine essoufflé. C'est un habitué du mont, et surtout il s’entraîne pour la course international qui se disputera une semaine plus tard. Il s'agit de grimper au sommet et de redescendre en moins de 24 heures. Pour la petite histoire, notre guide finira deuxième de la course ! Nous sommes donc entre de bonnes mains...
Le deuxième jour est un peu moins intense mais tout aussi spectaculaire. Nous quittons la forêt primaire pour traverser des fumerolles de souffres, qui laissent petit à petit apercevoir le sommet. Et finalement, en milieu d'après midi, nous-y sommes enfin ! La brume est déjà là et une forte pluie nous confine dans notre tente à peine imperméable. Après, une courte nuit et quasiment blanche pour ma part, c'est enfin la récompense. Un lever aux aurores nous offre un panorama de 360 degrés qui s'illumine peu à peu.
Puis vient le moment de la descente. Une très longue journée où les cuisses peinent à amortir le choc du sac à dos. Les dernières heures se feront sous une pluie torrentielle. Trempés jusqu'aux os, il nous faut alors ruser pour traverser, à plusieurs reprises, un cours d'eau dont le débit a dangereusement augmenté.
Une dernière surprise nous attend à l'arrivée avec une baignade dans des sources chaudes...un régal !


A vous de jouer !

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